Profil du matin
Les câbles se tirent
et ce matin ça file
Les câbles se déchirent
et ce matin ça trille
La tête sonne
tâtonne les zestes d’un orage
A chaque coin
germe la graine
balaye l’immense et distribue
mon goût de scalpe sur la rue
Pourquoi repas du soir
l’œil sur la viande
plus la même langue
La fourchette
indécise
émiette la méprise
Des airs de paix
casse le silence
Tout est en cendre
le rapt
le dernier signe
une main cinq doigts
une robe à pois
manège de jambes
une main cinq doigts
un mois de décembre
un au revoir
ou un rasoir
Parce que
Cache cœur en rose
croix sur le bois
métamorphose
je cherche ailleurs
l’image symbiose
une ex-passion
Sur les dix doigts
le métronome
tente les réflexes
et tait la voix
d’une expiation
De bon matin
chante la corne sur les dix doigts
Plus du tout il dit
Passe et défile alors comme ça
Passe et s’enfile alors comme ça
Encore des ombres dans ce tableau là
Parce qu’un joujou ne se répare pas
Il dit encore un peu comme ça
Que ça l’amuse un peu tout ça
Parce qu’un ange ne se sépare pas
Après ripaille
tout en fini
plus rien qui rit à l’infini
Il se taille un peu comme ça
au loin la mer déborde
bourgeonne un coquillage
perdu dans le désordre
pas d’âme à rage
pas d’aiguillage chante une corde
A l’abordage la mouette explose
en neige de plumes sur le rivage
Le sang qui coule traverse les ports
et coagule en forme de quoi
Virgule pas d’après quoi
Dégustons
une plage de grains après la grêle