Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ondine bleue
22 janvier 2017

DOUZE MOIS

Douze mois 

janvier  

les collants mouillés

les phares de voiture

le sol glissant

la pluie cinglante

la nuit s'habille

enfile son bonnet de tempête

il n'est pourtant que 17h

pendant qu'une fille

pédale sur son vélo

elle a hâte de rentrer au chaud

  

 

février

le bleu colore le ciel

les montagnes

tendent les bras vers

le jour

les oiseaux picoreront la gorge

de ce jour de neige

qui excite les enfants

 

mars

baisse de lumière

les phares s’allument vite

il lui faut partir

 

attente du froid

son amour fuit le désert

un pied devant l’autre

 

goutte qui se pend

blanche bulle de joie

résiste au bleu – gris

 

bague collier perle

un enfant choisit un bijou

c’est pour sa mamie

 

Avril

la nuit est là

encore tôt le matin

quand le bus passe

et prend les collégiens

endormie

la journée se prépare

en un tour de mains

elle se maquille et se coiffe

doucement elle accueille

de doux mots clandestins

 

 

Mai

rire à côté

soulage l’intérieur

un grand bonheur

mots de tous les jours

mer au bleu azur

beaucoup de photos

un peu de muguet

Paris du dimanche

assise au troquet

le soleil passe

dans l’air frais 

 

Juin

plein feux

pleines fleurs

frivoles températures

la gorge naît

dans la langue des couleurs

pluie magnétique

instants de rangements

illusions de la simplicité

les idées chantent

quand l’été revient

  

Juillet

variations de poses

l’épuisement des curieux

l’humour des heureux

les rendez-vous du plein air

cinéma terrasse bière

Quai de la seine

Notre Dame

sans vacances

où fuir

tout est verrouillé

 

Août

des petits pieds secs

une chaussure dans la tête

elle rembobine la cassette

c’était demain

la clé autour du cou

le mistral gifle

langage des beaux discours

ombres et fantômes dehors

fermer les volets

chercher la fraîcheur des rêves

d’un extérieur

doux comme un bébé alpaga

 

Septembre

fin du bel été

feuilles mortes et soleil doré

bientôt la rentrée

sous son parapluie

elle allume

la dernière

à bout de souffle

une histoire épique

le bel animal qui pique

 

Octobre

la paume bien sèche

fraisez le vent et la pluie

une nuit de griffure

au matin l’indifférence

passez au four

jours en rétention

il aimait la faire rire

à déguster

 

Novembre

cœur gris

opale des sentiments

minérale

eau pâle

de son visage

se reflète

une rue bien vivante

les pas décidés claquent

éclats de jaune

éclats de mauve

la résine colmate

les trous du temps

 

Décembre

une mouette surgit

une réfugiée

des grands froids

tout revient si vite

les mêmes scénarios

un tour de pays

continuer

 

© Lalinéa janvier 2017

le silence des objets Aicha Arnaout

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Ondine bleue
Publicité
Archives
Avertissements :

Les textes et les photographies de ce blog sont protégés par le droit d'auteur.
Merci de ne pas les reproduire sans autorisation.

 

Newsletter
1 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 1 189
Publicité